Tout salarié est désormais un entrepreneur indépendant en puissance

Posté le 07/02/2017 dans Personal Branding

Tout salarié est désormais un entrepreneur indépendant en puissance

Le temps des carrières « à la papa » est révolu. L’époque où l’on effectuait tout son parcours professionnel dans une seule entreprise coucounante appartient à un lointain passé, hanté par quelques dinosaures fascinés par le mirage de la retraite.
Aujourd’hui, tout salarié désirant survivre doit fermement tenir – ou reprendre- le volant de sa propre vie professionnelle. S’il ne le fait pas, il se retrouve sur la place du passager, également appelée la place du mort.
Andrew Grove, fondateur d’Intel, l’avait parfaitement compris : « Votre carrière, littéralement, c’est votre affaire. Vous en êtes l’unique propriétaire. Vous avez un seul salarié : vous-même. Et, en prime, vous êtes en concurrence avec des millions d’autres salariés sur toute la surface du globe. »
Parallèlement à l’évolution accélérée du Travail, la gestion du parcours professionnel se modifie profondément chez le gentil et obéissant salarié. Désormais, les mutations accélérées des métiers, l’insécurité du marché de l’emploi et des activités s’organisant de plus en plus par projets, l’obligent plus que jamais à adopter les méthodes des entrepreneurs indépendants.
Voyons comment.

Ne pas s’endormir sur ses lauriers ou sur ses échecs

Qu’on le veuille ou non, le salarié est un « candidat à vie », plongé dans un monde d’âpre compétition où l’avenir est imprévisible. Conséquence : sa carrière s’assimile aux montagnes russes : des montées lentes, des accélérations, de brusques dégringolades, des virages à perdre ses plombages, des voisins pétrifiés subitement éjectés, des rires nerveux et des cris stridents. Les trajectoires individuelles sont aléatoires et les compétences professionnelles rapidement obsolètes.

Impossible pour le salarié de s’assoupir, un verre de vodka à la main, dans le jacuzzi de l’entreprise dont l’eau bouillonne à 38° car c’est le plus sûr moyen d’être rapidement cuit et donc dépassé par les compétiteurs affûtés et morts de faim.

Il doit, comme l’entrepreneur individuel, être constamment en veille et à l’affût. Il ne s’agit pas de défendre son poste au sein de l’entreprise mais de le réinventer et de l’enrichir d’une façon permanente et pertinente.

Créer un réseau professionnel pour mieux repérer les opportunités

Aujourd’hui, dans sa vie professionnelle, le salarié a le choix entre « Networking » ou « Not Working ».

Il est fondamental pour lui d’acquérir cette compétence clé qu’on ne lui enseigne pas dans ses études supérieures : celle du Réseau relationnel.
La sécurité d’un poste n’étant pas du tout garantie par la signature d’un contrat en CDI, le salarié, à l’instar de l’entrepreneur indépendant, doit cultiver avec un soin jaloux son propre réseau professionnel. Cela représente son meilleur parachute doré. Mais le réseautage prend du temps, exige des efforts et ne produit pas des effets immédiats. C’est une discipline. Une discipline indispensable.

Son travail de Networking doit être complété par une présence sur LinkedIn.
LinkedIn, utilisé de manière très professionnelle, permet en effet non seulement d’entretenir son réseau, d’être visible par les recruteurs potentiels, de repérer les offres du marché et rebondir sur de nouvelles opportunités.

Produire et diffuser des contenus pour montrer ses capacités

Toutefois, une visibilité professionnelle ne s’entretient pas seulement en ayant des contacts physiques ou des échanges virtuels avec d’autres professionnels. Pour obtenir un impact positif, le salarié doit prouver ses aptitudes à donner une plus-value à son employeur, actuel ou futur. Pour y parvenir, il lui faut créer et diffuser du contenu, mettant en valeur ses compétences.

La création et la diffusion de contenus ciblés participent alors à renforcer son « Personal Branding ». L’idée est de mettre en avant, comme l’entrepreneur individuel, son positionnement différenciant, son image et ses compétences, à travers des contributions pertinentes. Les contenus qu’il produit sont ensuite diffusés sur LinkedIn et relayés sur Twitter. Il s’agit de donner son point de vue sur des sujets divers : conseils en matière de recrutement, enjeux de la transformation digitale… Enfin, le salarié cherchant un maximum de visibilité peut même aller jusqu’à écrire pour la presse, créer un blog et même publier des ouvrages ! Mais, là, gare à son job car l’employeur peut en prendre ombrage.

Pour le recruteur potentiel, les contenus gratuits sont une forme d’assurance sur les compétences de sa recrue. Et pour le salarié, cette étape constitue un excellent moyen de préparer la prochaine étape de sa carrière.

Se bâtir des références pour faciliter la recherche d’emploi

Pour augmenter ses chances d’être embauché, le salarié lucide est condamné à développer son savoir-faire et à mettre à jour de façon permanente ses compétences. En effet, croire que sa carrière est assurée parce qu’il dispose d’un savoir-faire technique ou d’un diplôme ronflant est une faute, sanctionnée par un carton jaune.

L’auto-formation représente une des méthodes efficaces pour accroître ses connaissances et rester dans la course. Elle permet de maintenir son employabilité, d’acquérir de nouvelles connaissances et de diversifier par la même occasion ses activités. Et même si la plupart de ces compétences variées et à jour ne sont pas expressément requis par les employeurs, elles constituent une plus-value au CV dans le cadre d’une prochaine embauche.

En définitive

Cette nouvelle mentalisation « entrepreneur indépendant » du salarié apporte des changements dans la relation employeur-salarié. L’employeur n’est plus perçu comme un supérieur hiérarchique, mais comme un client à satisfaire, puisque la relation contractuelle n’est plus à vie mais temporaire.

Pour l’entrepreneur individuel, accumuler de bonnes références clients permet d’obtenir un avantage concurrentiel face à la concurrence. Le principe est identique pour le salarié averti qui attirera l’attention des employeurs potentiels grâce à sa visibilité, son interactivité, son employabilité et, dans une moindre mesure, ses expériences professionnelles. Il sera celui que l’on viendra chercher plutôt d’être celui qui quémande un job.

Pour aller plus loin, vous pouvez lire :
Boostez sa carrière grâce au Réseau
Trouver le bon job grâce au Réseau
Rebondir en temps de crise
Décrochez le bon poste
Recherche d’emploi : Secrets de Pros

    1 Commentaire

  1. Merci pour cet article plein de bon sens et de vérités. Mon expérience récente d’inactivité m’a montré le temps nécessaire pour se constituer un réseau, se faire remarquer, et se créer des opportunités. J’ai d’ailleurs retrouver un job grâce au réseau. Apprendre à réseauter n’ai pas encore enseigné : c’est donc une skill à développer on the go ! Vos conseils en ce domaine sont précieux.

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