Recherche d’emploi : LinkedIn toujours plus fort

Posté le 09/04/2019 dans Réseaux sociaux

Recherche d’emploi : LinkedIn toujours plus fort

LinkedIn est en train de gagner la guerre du business de l’emploi, comme Coca a gagné la bataille des colas. C’est l’exemple même du rouleau compresseur américain qui écrase tout sur son passage. Demandez aux concurrents locaux (Viadeo, Xing et compagnie) ce qu’ils en pensent… S’ils ont encore la force de répondre. Seule la Chine, la Russie, la Corée du Nord, la Syldavie, le Gopal, le Tetaragua et le Khemed résistent à cette machine infernale, achetée par Microsoft en 2016.

La Force est avec LinkedIn

LinkedIn en 2019, c’est la force de 610 millions de profils dans 200 pays dans le monde, dont 40 millions de décideurs. En ce qui concerne la France, nous sommes 16 millions d’utilisateurs (soit la moitié de la population active) plus ou moins enchaînés à cet outil.

Pour information, LinkedIn vise les trois milliards d’utilisateurs. Son nouveau propriétaire, met la pression pour atteindre cet objectif au plus vite.

Quarante pour cent des inscrits sur LinkedIn consultent la plateforme au moins une fois par jour. Normal, LinkedIn est devenu un réflexe au même titre que Google. On vous parle d’un inconnu, vous saisissez votre smartphone et vous tapez frénétiquement son nom sur l’appli LinkedIn pour consulter son profil. Vous obtenez aussitôt toute l’information que vous cherchez, la photo en prime. C’est le Who’s Who du XXIe siècle.

En France, un tiers des candidats – au chômage ou en poste – s’en sert pour chercher du travail. Et une étude BVA réalisée en mai 2017 a déterminé que près de 50% des personnes inscrites sur ce réseau social et ayant trouvé un job considèrent que LinkedIn a été un élément clé dans le succès de sa recherche d’emploi.

LinkedIn : des candidats forcés d’y être

Pour les spécialistes de l’outplacement, il n’y a pas photo : pour un candidat, ne pas avoir de profil LinkedIn constitue une erreur aussi grave que de ne pas faire de Réseautage dans sa quête du bon job.

Comprenez bien que LinkedIn est un bulldozer qui avance sans aucun état d’âmes. LinkedIn peut changer les règles du jeu quand il veut. Ainsi, lorsque la plateforme a progressivement modifié son ergonomie il y a quelques années, elle a supprimé autoritairement les fonctions « Tag » et « Annoter les profils ». Cela a précipité un certain nombre de gentils membres dans la plus profonde dépression en voyant des heures de travail englouties en quelques minutes. Pour ma part, j’ai fait une tentative de suicide ratée en me jetant par la fenêtre du rez-de-chaussée.

Il existe désormais un grand débat sur le thème : dois-je accepter tout le monde dans mes contacts LinkedIn ou est-il préférable de limiter mon carnet d’adresses aux personnes que je connais. La logique du Réseau serait d’opter pour la deuxième solution. Mais, comme le souligne Cyril Bladier dans un post récent : « C’est l’une des subtilités de l’outil. LinkedIn vous demande de ne vous connecter qu’à des gens que vous connaissez mais vous rend plus visible si vous avez un gros réseau, c’est à dire si vous êtes connecté à plein de gens que vous ne connaissez pas. » Moralité : il n’y a pas de réponse unique. Tout dépend de votre objectif et de votre situation personnelle.

Autre question classique : comment mesurer l’attractivité de mon profil sur LinkedIn. Laissons Philippe Douale, co-auteur de « Recherche d’emploi – Secrets de Pros » nous répondre : « Le premier indicateur est le nombre de visites sur votre profil au cours des 90 derniers jours ». Philippe cite également une autre méthode qui consiste à consulter votre SSI. Le Social Selling Index est un indicateur qui mesure votre efficacité à diffuser votre image de marque. Pour le visualiser, il faut se connecter sur son compte LinkedIn puis aller sur https://linkedin.com/sales/ssi

Vous aurez accès alors à plusieurs chiffres : votre classement secteur, votre classement SSI Réseaux et surtout votre SSI index qui varie entre 0 et 100.

LinkedIn : forcément une force pour les recruteurs forcés de payer

La plus grosse partie du chiffre d’affaires de LinkedIn provient de leurs solutions de recrutement. Un certain nombre de professionnels du recrutement ont ainsi opté pour un compte « Recruiter ».

Ce compte payant offre une interface spécifique qui procure un accès inégalé à l’ensemble du réseau LinkedIn. Il propose un outil unique beaucoup plus puissant que le compte Premium Carrière cher – dans les deux sens du terme – au candidat en recherche d’emploi. Avec cette arme de précision, le recruteur dispose d’une trentaine de filtres spécifiques pour optimiser le ciblage des candidats. Et bien sûr, le nombre de recherche est illimité, ce qui n’est pas le cas sur les autres abonnements de LinkedIn…

Ce compte « Recruiter » coûte près de 7000 euros par an pour un poste. Multipliez ce chiffre par 10 (si vous avez dix chargés de recherche) et vous aurez une idée de l’investissement d’un cabinet de chasse de têtes.

Pour les recruteurs désirant un outil moins onéreux, il existe une version light de l’outil : « Recruiter Lite ».

Cette option offre sept filtres et une visibilité des profils jusqu’à 3 degrés de connexion pour un abonnement d’environ 900 euros par an et par poste.

Bon, en définitive, vous l’avez compris entre les lignes, en poste ou en recherche d’emploi, vous n’avez pas le choix. Je ne parle pas du fait d’être ou ne pas être sur LinkedIn car la question ne se pose plus depuis plusieurs années. Vous n’avez plus le choix : votre profil sur LinkedIn doit être parfait aujourd’hui et dans la durée. Il doit à la fois être complet, lisible, attractif, illustré, truffé des bons mots clés, de synonymes, rédigé dans plusieurs langues, animé par des articles, des posts, des likes et des commentaires.

En résumé, un boulot à temps plein.

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